Ils entretiennent le même rêve : acquérir le pécule qui leur permettra d'acheter une petite ferme. George, vif et réfléchi, apparaît comme le protecteur de l'infantile Lennie. La simplicité d'esprit de ce doux colosse aux mains dévastatrices leur attire souvent des histoires qui les obligent à fuir et à différer sans cesse la réalisation de leur rêve, jusqu'au moment où Lennie commet l'irréparable.
L'auteur peint une humanité violente et vaincue, murée dans un quotidien auquel elle n'échappe qu'en rêvant au bonheur. La grande force de ce chef d'oeuvre réside dans son réalisme et dans sa puissance mythique.