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Salle
où cet événement eut lieu :
La Maison d'Europe et d'Orient, 75012 Paris

Soirée consacrée au poète syrien Faraj Bayraqdar

La Maison d'Europe et d'Orient, Paris

- Cet événement n'est plus disponible à la réservation dans cette salle -
Pour cette soirée, Garance Clavel et Bruno Lemoine ont voulu donner la parole à l'un des plus grands poètes arabes, par ailleurs exilé à Stockholm.

Faraj Bayrakdar naît à Homs, en Syrie, en 1951.
Il écrit des poèmes, fonde une revue, publie.
En 1987, il est accusé par le gouvernement d'Hafez el Hassad d'appartenir au parti communiste clandestin. Il est emprisonné, subit des interrogatoires et la torture ( chaise allemande ) pendant sept ans. En 1993, il est condamné à quinze ans d'emprisonnement
( où il luttera pour ne " pas devenir néant " ). A la fin des années 1990, le CIRC ( Comité International Contre la Répression ) demande sa libération à l'ambassade de Syrie à Paris. C'est cette même ambassade qui déclarera : " Faraj Bayrakdar n'existe pas ".

Une campagne internationale se met en place. Blanchot écrit en 1997: " l'intolérable répression policière voudrait qu'un nom ne soit pas prononcé, que le poète Faraj Bayrakdar, incarcéré pour ses opinions depuis 1987, demeure interdit de parole, pour que nous ne puissions l'entendre ".
Nous voulons l'entendre.

Ses textes " Ni vivant ni mort ", écrits en prison pour la plupart et appris par coeur par d'autres prisonniers ( faute de papier et de stylo ), permettront à Faraj de se faire connaître hors de Syrie. Ils sont tout simplement d'une rareté et d'un humour sidérant.

Aujourd'hui Faraj est libre. Il vit et travaille à Stockholm. Pour cette soirée, nous avons voulu donner la parole à un poète exilé, qui se bat tous les jours et s'insurge contre le gouvernement de Bachar El Hassad sanglant et inhumain. " Je n'ai plus le temps de faire de la poésie ", dit Faraj, depuis mars 2011 où des émeutes éclatent dans la ville de Deera et un peu partout.

Il reçoit aujourd'hui 100 à 1000 messages par jour, recoupe l'information et alerte son peuple syrien. Les journalistes internationaux étant empêchés de couvrir les événements, ce sont les syriens eux-mêmes qui filment les manifestations et la répression militaire avec leurs téléphones portables et les relayent sur internet... " Nous n'avons pas encore expliqué le sang ", dit-il...

Là où il sera question de poésie, de politique et de révolution, il sera surtout question de la survie d'un peuple. Pourquoi ce sang ? Pouvons-nous nous poser la question de " pourquoi ce sang " ? Pourquoi la prison comme mode éducatif ? Mais surtout quel est le rôle de la parole dans une situation d'urgence ?

Des poésies extraites de "Ni vivant ni mort" ( traduit de l'arabe par Abdellatif Lâabi ), " Je ne l'aime pas en deuil " ( traduit de l'arabe par Claude Krul ) et d'autres textes de Faraj Bayraqdar seront lus par Garance Clavel ( en français ) et Hala Abdallah ( en arabe ).

Cette lecture suivie d'une discussion-débat en présence notamment de l'auteur.







Pour un Public adulte

Lecture / Rencontre / Conférence / Masterclass

Langue : Français
Durée : 120 minutes soit 02h00





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