Marguerite Moulin et Catherine Aubriot interpréteront trois oeuvres de styles très différents, même si elles ont été composées sur un intervalle de seulement soixante-quinze ans.

Le programme débutera sous le signe de l'esprit classique de Mozart, avec une courte sonate pleine de nostalgie, écrite à Paris juste après la mort de sa mère, et déjà pré-romantique.

Ensuite, place à la fougue beethovénienne des toutes premières années du dix-neuvième siècle, lorsque le compositeur découvre le caractère inéluctable de sa surdité.
Trois mouvements rapides et dynamiques encadrent un admirable adagio, méditatif et chantant.

La seconde partie du concert fera place aux grands élans romantiques de Schumann, au travers de sa deuxième sonate, oeuvre aux amples proportions, très rarement jouée en concert malgré sa grande qualité : une écriture riche et des décalages rythmiques omniprésents, mais aussi un climat élégiaque et intimiste dans le mouvement lent.

Marguerite Moulin au violon et Catherine Aubriot au piano.