Voici un duo des plus originaux et des plus innovants de la nouvelle scène new-yorkaise. Cooper Moore est un pianiste-percussionniste touche-à-tout, un poly-instrumentiste hyperactif, un inventeur-créateur d'instruments hors du commun qui se révèle être un pur bijou de jazz-blues urbain. Entre voix, banjo et autres bricoles inventées, son jeu se mêlera à l’énergie tumultueuse et aux vocalisations volcaniques du saxophoniste Assif Tsahar considéré pour beaucoup comme le digne successeur d'Albert Ayler.

Par son enracinement dans l'histoire du jazz et son amusement désinvolte à transgresser les conventions et les repères, ce duo nous transporte dans un univers musical brouillant les pistes entre passé et modernité.

Né en 1969 à Tel-Aviv, Assif Tsahar commence à jouer de la guitare à l’âge de 14 ans, avant de s’orienter vers l’apprentissage du saxophone. Il s’envole pour les Etats-Unis à 21 ans et s’installe à New-York où il découvre la diversité et l’effervescence musicale qui y règne… Très vite considéré comme l’un des jeunes musiciens les plus dynamiques de la scène jazz et de la musique improvisée, il côtoie, joue et enregistre avec un nombre incalculable de musiciens majeurs de la free music (Cecil Taylor, Charles Gayle, Joe Maneri, Susie Ibarra, Rachied Ali, Peter Kowald, Herb Robertson, William Parker, Hamid Drake) et dirige parallèlement le label Hopsoctch Records et le fameux Vision Festival.

Vétéran de la communauté black new-yorkaise, pianiste, poète et improvisateur, Cooper Moore est originaire du Piedmont en Virginie. Il commence à étudier le piano à 7 ans et fasciné par la musique des Monk, Mingus et autre Coleman, il se met à l’improvisation dès l’âge de 11 ans. En 1973, il s’installe à New-York et crée au 5ème étage d’un building un espace de vie artistique continu, rendant possible toutes sortes d’expérimentations entre performeurs, musiciens et artistes visuels. Pendant qu’il se consacre à des performances au piano dans des clubs à New-York et à l’étranger, il commence à construire divers instruments, dont il jouera ensuite en collaboration de nombreux musiciens dans des lofts, galeries, musées et rues new-yorkaises. Il crée au cours des ans une collection impressionnante d’instruments à base de papier, bambou, métal, bois et acrylique. Depuis, il se produit la plupart du temps avec son « ashimba » (sorte de xylophone), son arc préparé, sa harpe horizontale, son banjo artisanal home-made, ou son arc-à-bouche électrique. On vient autant voir cet homme que l’écouter, lui qui déclare dans le New-York Times vouloir jouer « comme pour captiver l’attention des piétons sur un axe embouteillé ».

À eux deux, l’histoire qu’ils nous racontent est inédite, un récit plein de rebondissements et d’étonnements. Incomparable, immanquable !!