Les doigts caressent ou griffent le piano, l'accordéon souffle ses couleurs et la voix nous emporte. Du Temps des Lilas à l'Ile aux Mimosas, de Göttingen à Vienne, du Mal de vivre à Perlimpinpin, Mathieu Rosaz chante Barbara avec la fougue et la conviction de sa propre nostalgie, après un premier opus donné en 2004 au Théâtre du Renard.

Du haut de ses trente ans, Mathieu Rosaz chante tout en s'accompagnant au piano. Elégant, romantique et subtil, il interprète Barbara comme personne. La voix juste, le geste sobre et la diction parfaite sont au service de l'émotion. Mélancolie, nostalgie, blessure mais aussi tendresse et fulgurances, c'est dans des climats tour à tour feutrés et lumineux, épurés et aériens que nous entraîne Mathieu Rosaz, mettant en relief, à sa manière, les différents visages de la chanteuse.

Rarement artiste aura aussi bien épousé l'univers de la Dame Brune et l'on sort de ce spectacle avec le bonheur d'avoir retrouvé, l'espace d'une heure et quart, la magie des chansons si singulières et si actuelles de Barbara.