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Cela pourrait être une expérience ( cf. le film Das Experiment ), ou un choix volontaire de leur part, mais ces hommes se retrouvent ici forcés, comme à la suite d'un cataclysme, à fonctionner ensemble. Ils n'ont pas d'échappatoire et leur survie dépend de leur capacité à trouver des solutions ici et entre eux.

L' Homme est par essence un mammifère, par conséquent il se reproduit afin de subsister, il migre au gré des saisons, se déplace en horde afin de se défendre en cas de danger, il établit des règles de fonctionnement afin d'éviter l'anarchie et d'instaurer l'ordre : il crée un microcosme. Nous voulons sonder cette animalité que l'on cherche à dompter pour répondre aux règles sociales qui nous sont imposées, parfois jusqu'au refoulement voire la frustration.

Comment un groupe d'hommes peut-il laisser libre cours à son animalité profonde d'être humain à l'intérieur d'un réseau d'êtres vivants ?
Nous envisageons d'explorer la constitution, le fonctionnement et l'évolution possible d'un groupe d'hommes qui se plongeront à l'intérieur d'eux-mêmes afin de re-découvrir leur part d'animalité. Cette première étape s'inscrit dans un processus de confrontation entre l'instinct et l'intellectuel, le rationnel et l'irrationnel, entre le corporel, le charnel et le spirituel, afin de mettre en lumière cette dialectique entre " paraître " et " être " qui nous habite tous.

L'animal se différencie de l'être humain par son absence de mental, il ne juge pas ses actes, il est verrouillé dans sa nature, il agit sans dissociation avec son acte. C'est cette différence qui rend l'Homme " supérieur " à l'animal comme l'affirmait Pascal dans ses pensées philosophiques, tout comme Aristote : " L'homme est par nature un animal politique ".

Dans ce cadre la relation Humanité/Animalité prend tout son sens :
l'homme est capable de sublimes élévations spirituelles, mais aussi de violences et d'atrocités absolument inconnues du monde animal ( torture, viol, plaisir à voir souffrir l'autre... ).
Mais paradoxalement, de tels comportements confirment la distance infinie qui sépare l'homme de l'animal : car seul un être ne se limitant pas à sa dimension physique peut connaître de telles dérives.
Même sous son pire aspect, l'homme ne rejoint pas l'animal : il ne devient pas " bestial ", comme on le dit parfois à tort, mais inhumain, ce qui est tout autre chose ; l'animal, de son côté, ne peut pas devenir " inanimal ".

Nabih Amaraoui
Formé à la mandoline et aux percussions traditionnelles, il complète sa formation artistique à l'école de danse contemporaine d'Angers ( CNDC ) de 1995 à 1997.
Il rejoint ensuite la compagnie Liat Dror & Nir Ben Gal ( Israël ) en tant que danseur / musicien et y enseigne la percussion.
En 1998, il rejoint pour trois ans la compagnie Philippe Saire
( Suisse ). Durant l'année 2004, il collabore en tant que danseur au sein des compagnies Isabelle Schad et Felix Ruckert et rejoint jusqu'aujourd'hui la cie Dorkypark / Constanza Macras.
En juin 2004, il participe en tant que danseur, chorégraphe, musicien à la création du collectif NTTL ( Berlin ), où il s'initie à l'éclairage.
En 2004, il co-fonde Amaraoui Burner Project en tant que danseur / chorégraphe / musicien, et créé avec Matthieu Burner deux pièces produites par la Maison de la Culture d'Amiens : One to one ( 2004 ) et No Filter ( 2007 ).
En 2005, il danse pour Arthur Kuggeleyn ( Suisse ) et en 2006, il collabore à une production de la Schaubühne avec Ostermeier / Macras en tant que danseur / comédien.

Matthieu Burner
Il pratique le violoncelle et la guitare pendant dix ans à l'école Vivaldi à Grenoble. De 1996 à 1998, il entreprend sa formation professionnelle en danse au CNDC d'Angers . Il rejoint ensuite la Cie Philippe Saire ( CH ) en tant que danseur jusqu'en 2001.
Depuis 2000, Matthieu travaille avec Felix Ruckert ( DE ).
En août 2001, il présente sa première création Casques à Berlin.
En 2003, il passe de l'autre coté de la scène, comme créateur sonore, à la demande de F. Ruckert et pour un solo de P. Saire.
Il co-fonde Amaraoui Burner Project, et crée danse et musique du duo pour les pièces One to One ( 2004 ) et No Filter ( 2007 ).
Depuis 2005, il travaille aussi en tant que danseur et créateur vidéo pour Arthur Kuggeleyn ( CH ), et danse pour Eun Me Ahn ( Séoul ) et Tino Segahl ( DE ). Il participe activement aux différentes recherches et spectacle de Laurent Chétouane.
En 2010 / 2011, il créé et danse pour Boris Charmatz dans Levée des conflits et Enfant.
En parallèle il développe sa propre démarche pédagogoqie, enseignant à des groupes de professionnels, d'enseignants, d'étudiants et d'amateurs.