Camel Arioui + François Gaillard Le Zèbre de Belleville Affiche

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Salle
où cet événement eut lieu :
Le Zèbre de Belleville, 75011 Paris

Camel Arioui + François Gaillard

Le Zèbre de Belleville, Paris

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Concert Sortie d'Album Camel Arioui " La Java des anges " et François Gaillard en 1ère partie.

  • Camel Arioui :
    Le tailleur de pierres est devenu un maître ciseleur de mots.
    " Quand c'est bien pensé, ça ricoche pareillement à travers les siècles " se plaît à dire ce consciencieux artisan qui, avec grand soin, sculpte les émotions, les unes au tranchet et à la marteline, les autres à la plume et sur ses cordes de guitare.
    Après cinq années de travail et l'école de la scène faite de plus de 300 concerts (dont les premières parties choisies de Jacques Higelin, Sanseverino, Olivia Ruiz, la Rue Kétanou, Ridan et pas mal d'autres du même tonneau), voici la première pierre d'un bel édifice en construction. La Java des anges nous révèle l'artiste Camel Arioui et c'est, pour ceux qui ne le connaissaient pas encore, un choc, une découverte rare.

    On ne fait jamais que se raconter en chantant.
    Et cet album est, au moins pour partie, touchante autobiographie.
    L'écriture de Camel Arioui est vertueuse qui allie le respect des anciens à celui de l'Histoire, qui unit le populaire au lettré, dans le respect évident de sa langue d'adoption.
    Les expressions de la vie quotidienne le disputent au verbe bien léché, en pleins comme en déliés. La voix fait aussi calligraphie ; l'accent finit les arabesques qu'accompagne une musique qui souvent emprunte au passé, à ses amis gitans espagnols, aux effluves arabo-andalouses.

    On sait, peu ou prou, l'étonnant destin de Camel. Il y a un peu de la chanson Mireille, de Dick Annegarn, en son histoire : là ce n'est pas une mouche mais la musique qui le pique et l'apprivoise, réveillant en lui les sons de son enfance.
    Il joue un peu de guitare, a déjà un rythme qui louche sur Paco de Lucia, stimulé par d'autres musiciens gitans, comme lui derrière les barreaux.
    " Là-bas, on a tout le temps pour aller au fond de soi / On creuse le vernis. " Le destin est facétieux, fait de rencontres.
    Jean-Louis Foulquier en visite à l'atelier musique, le remarque et l'encourage.
    Puis vient Pierre Soler, directeur de la Maline, fameuse salle sur l'Ile de Ré, alors intervenant à l'atelier théâtre de la Maison Centrale : " Si tu veux, je te lance dans la musique!"
    Et c'est un premier concert, en novembre 2006, seul à la guitare, à la Maline, presque à l'ombre des hauts murs, où Camel Arioui montre " ce qu'il sait faire " et, au propre comme au figuré, enchante : succès et billet de sortie : " La musique est passée au travers des murs : j'ai revu la lumière ! " Pierre Soler va plus loin, qui associe à sa démarche d'autres salles, celles de La Scène atlantique et de son réseau.

    Voici Camel pleinement artiste qui, chaque soir, fait montre de son talent.
    Et, sans mal, fait oublier une biographie que chérissent les télés, pour imposer son incroyable poésie de mots, ses chansons imagées, très cinématographiques (" J'ai toujours rêvé d'être un acteur / Depuis que j'suis minot / Donner la réplique à Al Pacino / Et à De Niro "), qui fourmillent de vie, de chaleur.

    Le temps d'un disque n'est pas forcément celui de la création, source qui jaillit en continu.
    Si Camel Arioui sait avec rare précision de quoi sera composé son second et prochain opus, il n'en célèbre pas moins avec bonheur ce premier, " La Java des anges ". Le disque rend pleinement justice à cet étonnant artiste. C'est à la fois passé, présent et avenir, dans un discours prospectif, volontairement positif. Même quand il évoque le toit de sa cité, c'est pour le profiler dans un futur apaisé.
    Avec lui les mots tournoient, parfois foudroient, et se posent avec une infinie délicatesse : Arioui a la politesse d'un infini talent.

    C'est désormais en quintet qu'il va faire vivre La Java des anges au gré des salles, des publics : contrebasse, violoncelle, guitare folk et percussions pour concerts acoustiques, intimistes, comme quand on se chuchote à l'oreille mille confidences, autant de souvenirs et plus encore de lendemains qui chantant.
    Camel Arioui est ailleurs. Dans une chanson racée comme rarement, intime et universelle à la fois, qui parle autant de lui que de nous. Michel Kemper.

  • François Gaillard :
    François Gaillard est né il y a 472 ans. Et il ne les fait pas. Tout petit déjà, il colérait pour avoir un accordéon.
    Aujourd'hui, il a l'accordéon, et il tempête encore; même si, depuis, il a appris à sourire, aussi.

    Entier, énergique, enflammé, il n'hésite pas à tailler dans le lard et à faire parler ses tripes, transformant chaque spectacle en performance d'athlète. Sur la ligne d'arrivée, une brassée de chansons optimistes, généreuses et bourrées d'autodérision.
    Insolent? Pour sûr. Décoiffant, aussi. Lui même ne se peigne jamais, la ligne droite lui fait bien trop peur.
    On a pu dernièrement le croiser en première partie des Têtes Raides, de Jamait, des Hurlements d'Léo... Et il n'a toujours pas choisi d'assurance-vie, ne compte pas ses points retraite, et n'a pas écrit son testament.
    Tout est encore possible, donc.







  • Pour Tout public

    Chanson Française

    Langue : Français
    Durée : 90 minutes soit 01h30





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