une voix ultrasonique portée par un combo qui ne joue pas de jazz, ou alors un jazz maraîcher mâtiné d'ambiances cabaret et parfois même de harpe celtique... Le propos s'accommode autant du vertige du gouffre que de la légèreté : tour à tour douce, grinçante, agressive, meurtrière, puis meurtrie, abandonnée, plongée dans la folie, Dam'fraise enrobe cet épanchement émotionnel d'un humour malicieux ou caustique qui rend le spectacle... inquiétant par ses sautes d'humeur. Le regard est double, à la fois burlesque et lyrique, original et poétique, théâtral et musical, dam'fraisien en quelque sorte... Les comics américains, les contes de Perrault, le cabaret allemand ont tous leur place dans ce tour de chant théâtral original qui met en scène des personnages qui souffrent, qui aiment, qui assassinent... Quand petit chaperon rose et fée Pipette riment avec tuba, surcharge pondérale avec boas, tandis que chante la harpe sur fond de talons aiguille, de mangeuse d'hommes et de nuages couleur de lait, c'est que Dam'fraise n'est pas loin... Quant à emporter Dam'fraise avec soi à la fin du concert, c'est possible : Dam'fraise a fait pousser en décembre dernier un petit objet carré intitulé " Wander Woman ". Autoproduit en mille exemplaires, c'est un collector!!!