Apothéose du grand Motet Français avec l'E.J.V

C'est encore et toujours à une redécouverte de notre patrimoine que l'E.J.V. vous convie en proposant à un large public, les pages les plus belles et parfois les plus étonnantes et les moins connues de la musique, qui risqueraient de rester accessibles seulement à une élite de musicologues ou de mélomanes très avertis. Cette année, l'Ensemble Jubilate de Versailles invite à retrouver trois grands compositeurs français du siècle de Louis XV .

Mondonville tout d'abord, que le public de l'EJV connait bien pour ses motets brillants, virtuoses et très descriptifs.
En effet, Joseph Cassanéa de Mondonville donne à voir ce qu'il nous fait entendre : dans l'In Exitu Israël, au programme cette année, le troisième verset a incité le compositeur à atteindre des sommets d'imagination pour décrire la Mer Rouge qui se retire, dans une surprenante description sonore, description d'une efficacité descriptive éblouissante, ainsi que le Jourdain qui remonte son cours devant les hébreux.

Cette oeuvre brillante alterne, selon le modèle du grand motet versaillais, inventé par M.R. Delalande, les choeurs et les parties solistes; il exprime avec force et jubilation la sortie d'Egypte du peuple juif, à la suite de Moïse. Il s'agit d'une véritable scénographie musicale sonore.
C'est également le peuple juif qui est évoqué dans l'In Convertendo de Rameau; il chante son désir de liberté et finit par célébrer le bonheur des peuples confiants dans la parole du Seigneur.

Ce grand motet est le plus important des quelques rares motets de Rameau qui ont "survécu"; il s'agit d'un monument somptueux du plus grand des compositeurs français du siècle. Enfin, Michel Corrette est également à l'honneur avec une sonate en symphonie pleine de verve comme il les aime, pleine de clins d'oeil à qui saura les voir et qui réservera des surprises au public ...