Doués d’un sens d’observation extraordinaire, Habbe et Meik interprètent une série de personnages naïfs aux prises avec les travers inattendus et mesquins de la vie. Leurs silhouettes passe-partout sont affublées de masques qui, pourtant figés, parcourent la gamme complète des expressions par la seule science du mouvement du corps et des gestes. Emus, amusés ou ironiques, ils savent traduire leurs impressions en images théâtrales. Comment ils y parviennent reste un mystère. « Humour sans parole, tout en finesse. Mon Dieu, quel fou rire ! Il faut voir bouger ces personnages qui montrent des situations comme le jeu amoureux entre une petite fille et un petit garçon puis, plus tard, de façon plus méchante, plus violente, le rapport entre un homme et une femme. Ces masques-là nous disent l’expérience de la vie, l’expérience de l’être humain, du vécu … »