Les clichés encombrent les têtes et collent les corps.
Au niveau moléculaire des mots, on voit comment le langage devient instrument de domination.
Une déshumanisation est à l'oeuvre. Malmenés, vulnérabilisés par la paroles, les personnages ont des identités flottantes.
Mots d'ordre, clichés, images publicitaires, les recouvrent et rendent la perception de leurs vies très précaires.
Derrière cette pellicule glacée perce pourtant la fragilité des corps et et l'indéfini des vies.

Une mère rend visite à sa fille qui entretient une relation de couple très trouble avec un footballeur espagnol déchu.
Cette ancienne star du football est l'objet de toutes ses curiosités.
On ne le voit pas pendant longtemps. On l'attend. On l'imagine.
Il n'apparaît que brièvement.
Son apparition grotesque ébranle tout ce qu'on croyait établi.
C'est un renversement. Quelque chose se trouble et notre regard en est contaminé.