Je ne sais quoi reprenait le répertoire de la rein du Caf'conc' et révélait sa correspondance inattendue avec Freud. En v'là une drôle d'affaire - deuxième volet du diptyque - évoque, en chansons, la seconde carrière de cette pionnière du féminisme, en quête de sources populaires, sur fond de légendes et de faits divers. Entre parlé et chanté, Yvette Guilbert invente un langage sous le nom de rythme fondu qui rayonnera dans l'Europe d'avant-guerre.

Un personnage incroyablement audacieux, pionnière du féminisme, qui en plein succès résilie ses contrats pour se tourner vers un répertoire exigeant, en cherchant dans les origines de la chanson à parfaire et transmettre son art du parlé chanté. Issue de la tradition populaire, les chansons de sa seconde carrière relèvent à la fois du conte et du fait-divers. Freud appréciait la chanson populaire et ce répertoire plus archéologique moyenâgeux auquel Yvette s'est ensuite intéressée.

Entre parlé et chanté, elle invente un langage sous le nom de rythme fondu qui deviendra le sprech-gesang et rayonnera dans toute l'Europe d'avant-guerre jusqu'au slam d'aujourd'hui.