"La vie est d'une prodigalité effrayante".

Celle qui écrit ces lignes a 18 ans. Apollinaire publie depuis trois ans ses nouvelles et ses poèmes, Colette préface un recueil de ses textes, Cocteau la parrainera au théâtre.
Figure des années folles éprise de liberté, insoumise, sa prodigalité radicale sera la violence de ses passions féminines et de son assentiment aux drogues.
Brûlée par les deux bouts, écorchée et scandaleuse, elle traverse sa jeune vie comme un météore, cesse d'écrire (du moins on le croit) et finit dans l'oubli. Pourtant, ce qui aurait pu être sa survie dort au fond d'une malle abandonnée dans un grenier depuis soixante dix ans... un trésor que révèle un hasard climatique.
Mireille Havet n'a jamais quitté sa plume ravageuse que nous restitue aujourd'hui un Journal vertigineux, révélé par l'éditrice Claire Paulhan.
Sa lecture est un choc qui commence à ébranler le milieu littéraire.
Elle écrit comme on danse, comme on pleure, comme on se détruit soi-même, comme quand on ne s'arrête plus d'écrire.

Avec Margot Abascal qui lui offre sa voix, c'est la parole poétique de Mireille Havet, sa lumière et ses imprécations, qui nous parviennent. Entre lumière et détresse.

D'après le journal de Mireille Havet.