Au programme : Wolfgang Amadeus Mozart :Symphonie n°32 en sol majeur Helmut Friedrich Lachenmann :Ausklang, pour piano et orchestre Wolfgang Amadeus Mozart : Symphonie n°39 en mi bémol majeur

Tombé entre deux symphonies de Mozart (la brève trente-deuxième, en sol majeur, et la belle trente-neuvième, en mi bémol majeur, avec son Adagio initial rappelant l’ouverture de Don Giovanni), voici un météore : Ausklang. En allemand, le titre de ce concerto pour piano de 1986 désigne le moment où la fête s’achève, mais aussi, plus littéralement, la résonance dans laquelle un son expire. Prolonger cette résonance, c’est pour Lachenmann «un rêve comparable à celui de vaincre la force d’attraction de la terre ». Il y parvient pourtant, dans les bruissements envoûtants d’un orchestre gagné par une légèreté fantôme. La lumière des concertos de Mozart, obscurcie par l’épaisseur des siècles et le poids des conventions accumulées, filtre ici comme le jour à travers des persiennes.