Le Déserteur de Monsigny

Monsigny écrit le Déserteur, sur un livret de Jean-Michel Sedaine en 1769 et remporte un vif succès. L'alternance de moments comiques et d'airs sentimentaux en font un chef d'oeuvre du répertoire baroque du XVIIIè.

la Camusette est née en 1987 avec la vocation de monter des opéra-comiques baroques des 17 et 18ème siècles. Cette troupe regroupe des chanteurs et des instrumentistes amateurs de bon niveau, épaulés par des professionnels.

La nouveauté du Déserteur consiste à juxtaposer une intrigue dramatique teintée de pathos, où la mort plane sur la tête des héros, avec des épisodes comiques.
Monsigny utilise des effets particuliers avec des ruptures soudaines du discours musical afin de stimuler la tension.
Dans le scénario, Sedaine n'hésite pas à recourir à des moyens quasi naturalistes pour frapper le public au coeur. Particulièrement à l'acte II où le mélange des genres, la situation déchirante d'Alexis et ses dialogues avec Louise et son père trouvent leur contraste dans les célèbres airs de Montauciel "Je ne déserterai jamais" et son duo avec Bertrand "Tous les hommes sont bons".
A la fin les airs s'enchainent avec un air pour Alexis, un récitatif pour Louise, un ensemble et un choeur.

Acte I : Dans son village, Louise attends son fiancé, le soldat Alexis, qui doit lui rendre visite en profitant d'une brève permission.
Afin de tester sa fidélité, la méchante Duchesse impose à Louise, son Père Jean-Louis et sa Tante, une noce factice de la jeune fille avec le paysan Bertrand.
Sans savoir qu'il fait l'objet d'une plaisanterie de mauvais goût, Alexis plonge dans le désespoir et décide de déserter.
Il est arrêté par Courchemin.

Acte II : Emprisonné avant d'être exécuté, Alexis reçoit la visite de Louise qui lui explique le malentendu mais le mal est fait.
Jean Louis annonce le verdict qui vient de tomber.
Espérant que l'exécution sera retardée, le père part implorer sa grâce auprès de la Duchesse, tandis que Louise entend obtenir celle du Roi.
Bertrand rend visite à Alexis et croise Montauciel, camarade de cellule qui l'oblige à boire et à chanter.

Acte III : Jeannette la jeune paysanne qui a annoncé la noce de Louise à Alexis, le cousin Bertrand et la Tante viennent prendre congé d'Alexis en lui présentant leurs excuses.
Courchemin annonce que le roi se serait laissé attendrir par une jeune fille qui implorait sa grâce pour son fiancé, mais l'heure sonne.
La trompette retentit, les préparatifs sont en cours.
Louise arrive précipitamment dans la cellule, mais elle s'évanouit avant de prononcer un mot.
Quand elle reprend connaissance, Alexis est parti au supplice.
Saisissant l'ordre royal qu'elle n'a pas pu présenter à Courchemin, elle s'élance, arrêtée dans son élan par Jean Louis et la Tante venus lui annoncer le salut d'Alexis, car le roi avait pris la précaution de dépêcher un message de libération.
Alexis peut épouser Louise.

Direction musicale : Catherine Escure