La musique d’Ad Vitam consiste en fait en un chant à une, deux ou trois voix, accompagné par un piano et parfois par une guitare. Ces quelques instruments acoustiques installent des ambiances calmes, sereines, un peu dérangeantes lorsqu’elles reposent sur des accords presque dissonants, mais dans l’ensemble propices au recueillement et la méditation. Point de message religieux toutefois puisque les chansons évoquent des situations familières grâce à de nombreuses images, explicites ou seulement effleurées. Les voix et harmonies inhabituelles nécessitent un temps d’adaptation somme toute assez bref, surtout pour celles et ceux qui ont été bercés par Françoise Moreau et François Imbert (aujourd’hui « les Zimbert ») pendant leurs tendres années.De la démarche progressive ne subsiste que les fondements, à savoir une forme soignée mais sans entrave. L’influence de musiques traditionnelles se fait aussi sentir...

Si ces chansons progressives ne seront sans doute pas appelées à connaître un succès planétaire, elles ont du moins le grand mérite de réunir deux termes, deux formes musicales a priori opposées et donc un public varié : amateurs de chanson à texte comme de "prog", prêts à dépasser quelques habitudes pour se rapprocher d’horizons inconnus.