Pour ce tour du monde en accordéon, Richard Galliano sera rejoint par quatre complices parmi les meilleurs représentants de cet instrument polyglotte, ambassadeurs comme lui d'un dialogue entre des traditions contrastées.
Au-delà d'une virtuosité partagée dans l'improvisation, la traversée orchestrée par le maestro français fera escale dans les répertoires de chacun, du côté de l'Océan Indien avec René Lacaille et Régis Gizavo, des Balkans avec Martin Lubenov et du Brésil avec Lulinha Alencar. Guinche qui peut !

Richard Galliano / Tangaria Quintet : Comme la célèbre chanson de Claude Nougaro auprès duquel il débuta d'ailleurs sa carrière, Richard Galliano est le premier à avoir osé marier le jazz et la java, le bop et la valse musette.
Né à Cannes en 1950, fils d'un professeur d'accordéon d'origine italienne, Galliano a en effet développé sous l'influence de son mentor argentin Astor Piazzola, un style new musette qui revivifie cette musique typiquement française en l'adaptant aux libertés du jazz.
Au fil d'une carrière placée sous les signes de la polyvalence et du décloisonnement des genres, il a multiplié les expériences sous tous les formats du solo au big-band et collaboré avec les plus grands jazzmen Chet Baker, Ron Carter, Gonzalo Rubalcaba ou Wynton Marsalis, parmi tant d'autres, contribuant par là même à émanciper l'accordéon de ses connotations vieillottes et franchouillardes.
Parmi ses projets les plus récents, entre différents hommages à Bach, Nino Rota ou Piazzola, le Tangaria Quintet qui l'accompagne pour ce concert d'ouverture du Festival d'Ile de France, exprime son penchant pour la latinisation de son répertoire, aux couleurs de l'Argentine, du Brésil, des Caraïbes et du Venezuela d'où sont originaires le violoniste Alexis Cardenas et le percussionniste Rafael Mejias.