Et si l'enchaînement apparemment infini des saisons n'était que le résultat de millions de petits pas gracieux et autres sauts de puce ?
Hypothèse farfelue ?
Demandez donc aux fillettes d'arrêter de danser et observez le résultat. Et n'allez pas dire qu'on ne vous avait pas prévenu !
Heureusement, un fou veille toujours au grain...

Jesús Hidalgo n'a pas les pieds sur terre. À l'âge où d'autres commencent à lester leurs chaussures de poids aussi divers qu'une cravate, un crédit, des responsabilités, voire un plan de carrière, le Barcelonais danse. Jour et nuit, il danse jusqu'à l'épuisement. Puis, aux côtés de Carolyn Carlson, Karine Saporta ou Susan Buirge, il apprend qu'il y a mille façons de ne jamais poser ses pieds à terre.
Avec son amie Emanuela Ciavarella, il fonde un club " des pieds en l'air ", qu'il appelle la compagnie AlleRetour, pour faire plus sérieux. À la tête de sa troupe, Jesús Hidalgo monte des spectacles depuis plus de vingt ans, mêlant très souvent ses danseurs à d'autres types de réfractaires à l'attraction terrestre : peintres, vidéastes, sculpteurs et autres poètes illuminés.
Comme la vie est bien faite, sa dernière création est inspirée du conte de Jo Hoestlandt, Et les petites filles dansent, une histoire fondée sur l'idée que la terre tourne parce que les petites filles dansent.
Les tours des vents transpose sur scène la beauté du conte, en nous décrivant, avec cinq danseurs, ce qu'il advient du temps et des saisons lorsque les Rois et Présidents interdisent aux enfants de danser. Comme vous avez pu le constater en regardant les aiguilles des horloges ou la météo, l'histoire se termine bien. Mais gageons qu'à l'avenir vous regarderez les danses enfantines d'un autre oeil...