Komitas est considéré comme le fondateur de la musique arménienne classique moderne, notamment en raison de travaux de collectage qu'il mena en Arménie entre 1899 et 1910.
Son destin reflète l'histoire de tout un peuple.

Il arrive que l'histoire d'un homme se confonde avec une histoire musicale collective.
C'est le cas de Komitas, né en Turquie, arrêté, puis torturé, au point d'en perdre la raison, lors des événements de 1915.
Forcé à l'exil, il mourut à Villejuif en 1935.
Soghomon Soghomonyan, ordonné prêtre sous le nom de Komitas en 1892, fut en même temps musicien et inlassable passeur de traditions musicales qu'il entreprit, tout en en préservant leur vibration originelle, de magnifier, "d'épurer", en une polyphonie sophistiquée, porteuse d'une émotion d'une grande profondeur.
Il s'ingénia par ailleurs à la transmettre à travers le monde en tant que chef de chorale, chanteur virtuose, pédagogue.
Avant qu'il ne fût broyé comme des millions d'autres par le génocide de 1915, il traça les voies de la musique arménienne classique moderne et créa les fondements de l'ethnographie musicale arménienne au fil des travaux de collectage qu'il mena en Arménie entre 1899 et 1910.

Le célèbre choeur arménien Hover Chamber Choir, dirigé par Sona Hovhanisyan, est un ensemble au nom emblématique, synonyme de liberté et de mouvement puisque le mot hover signifie le vent en arménien.
Il se consacre à la découverte de ce répertoire traditionnel et sacré tout à fait unique, dont précisément les magnifiques compositions de Komitas.

Cette vocation à faire partager au monde les beautés parfois trop méconnues de la musique arménienne n'empêche pas le Hover Chamber Choir d'interpréter le Magnificat de Buxtehude, les Passions de Bach ou la cantate Misericordia de Benjamin Britten.