Shirin

" Je ne supporte pas le cinéma narratif. Je quitte la salle, avoue Abbas Kiarostami. Plus il raconte une histoire et mieux il le fait, plus grande devient ma résistance.
Le seul moyen d'envisager un nouveau cinéma, c'est de considérer davantage le rôle du spectateur. "

En filmant dos à l'écran, le public d'une salle de cinéma, Abbas Kiarostami convoque la notion de hors-champ et incite le spectateur de son film à imaginer l'oeuvre regardée par d'autres, à se comporter, à son tour, en créateur.
Le choix du public, en majorité composé de femmes, le choix du hors-champ, un récit d'amour tragique, interrogent également la relation entre réalité et fiction, entre vécu et illusion.

Projection suivie d'un échange entre Abbas Kiarostami et Alain Bergala, critique, enseignant et cinéaste.
Une signature d'Abbas Kiarostami aura lieu à la librairie du musée à 17h45.
Shirin d'Abbas Kiarostami, Iran, 2008, 92 min, coul., vostf.