Tango connection Le Bataclan Affiche © photo : DR / graphisme : Autrement Le Design *


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Salle
où cet événement eut lieu :
Le Bataclan, 75011 Paris

Tango connection

dans le cadre de "Festival d'Île de France 2012"
Le Bataclan, Paris

- Cet événement n'est plus disponible à la réservation dans cette salle -
Hommage à un tango voyageur, polyglotte, aux accents japonais, yiddish ou arabe, pour une clôture endiablée du festival.

Né sur les rives du Rio de la Plata, entre Argentine et Uruguay, à la fin du XIXe siècle, ce tango que l'on dit "argentin" se nourrit depuis un siècle d'allers-retours incessants entre Paris et Buenos Aires, au gré des migrations de l'aristocratie, des exilés politiques et des réfugiés économiques. Mais au-delà, ou à travers, cet axe fondateur, le tango a voyagé autour du monde, s'est ancré au Japon ou en Finlande, à Istanbul ou à Moscou tout au long du siècle dernier, revenant à et repartant de Buenos Aires fort de ces frottements, bifurcations, hybridations.
Des racines africaines du tango (Juan Carlos Caceres) à la rencontre du tango avec les musiques slaves et tsiganes (Jerez Le Cam), en passant par les tangos chantés au féminin du Liban (Soumaya Baalbaki) et du Japon (Anna Saeki), c'est à un long voyage que vous êtes conviés, à la découverte du tango palimpseste, tango nomade plus que mondialisé, tango voyageur plus qu'international, tango en constante évolution, résolument contemporain et passionnément ancré dans la tradition sans cesse renouvelée de cette "passion triste qui se danse".

  • Juan-Carlos Caceres – Afro-Tango
    Arrivé à Paris en mai 1968, Ce chanteur, compositeur, pianiste, tromboniste mais aussi plasticien, conférencier, avait apporté les racines du tango dans les soirées parisiennes dans les années 70. Auprès de Marie Laforêt ou de différents groupes comme le célèbre Gotan, il a conté les déboires d'un migrant d'une manière grave et chaloupée, avec un gout de bois et de feu qui seul lui appartient. Tango archaïque, notes piquées, compositions suspendues : la dynamique de lion, la fièvre chantée - en espagnol et en français - est une incontournable plongée dans l'histoire occultée de la présence africaine en Argentine, et un impeccable prologue pour l'invitation au voyage.

  • Soumaya Baalbaki – Tango Libanais
    Soumaya Baalbaki est une immense chanteuse libanaise née à Beyrouth. Elle a participé à de prestigieux événements qui l'ont menée jusqu'à l'Opéra du Caire, où elle a obtenu un disque d'or en 94, et au Japon notamment. Arrimée à une solide connaissance du répertoire classique arabe, elle s'est spécialisée dans ce singulier et savoureux mélange qui s'est tramé dans les années 50 où – au Caire et à Beyrouth notamment - les modes musicaux du Moyen-Orient se sont teintés de rythmes latins comme le Boléro, Cha Cha Cha et surtout le Tango qu'elle vénère. Soumaya Baalbaki se place ainsi dans la lignée exacte de ce tango à la sève spéciale qui s'est immiscé dès les années 20 au Moyen-Orient.

  • Tangele – Tango yiddish
    Tangele (prononcez "TANguélé" avec accent sur la première syllabe) est un mot inventé par Lloïca Czackis. Il combine le mot tango avec le diminutif yiddish "le"", ce qui veut dire : cher, petit tango. Cette création est née en 2002 à Londres, issu de la recherche sur le tango yiddish menée par la chanteuse argentine Lloïca Czackis. Par la main du grand pianiste et compositeur Gustavo Beytelmann, les tangos en yiddish des années 1930 et 1940 ont reçu un nouveau souffle avec ses arrangements à la manière du tango contemporain. En trio avec l'altiste Juan Lucas Aisemberg, Tangele propose une lecture nouvelle de l'extraordinaire voyage du tango, jusqu'au coeur du monde yiddishophone de la diaspora, dans des villes cosmopolites comme Buenos Aires, New York et Varsovie. Depuis 2004 c'est le belge Ivo De Greef qui a rejoint Tangele au piano.

  • Tomas Gubitsch – Tango iconoclaste
    Bien que vivant en France depuis 1977, dans son pays, l'Argentine, où il fut une rock star à 17 ans et le guitariste d'Astor Piazzolla à 19 ans, Tomás Gubitsch est qualifié de "mythique". En tant que compositeur, beaucoup le considèrent comme l'un des phares du tango actuel. Son histoire parle mieux que toute autre de cette migration aller-retour : "Notre devoir consistait, pour paraphraser Saint-John Perse, à garder la petite flamme allumée, à l'abri de la barbarie des juntes militaires. Paris était la ville où cela était possible. Et nous tous, intellectuels et artistes argentins, fils ou petit-fils d'émigrants européens, accomplissions notre destin, mus par une sorte de complexe d'Ulysse, revenant sur les terres d'où nos ancêtres avaient été - globalement et pour diverses raisons - chassés. Nous-mêmes tout aussi chassés, à notre tour, de notre pays." Tomás Gubitsch pose peut être l'évocation symbolique la plus transgressée et iconoclaste d'un tango à la Corto Maltese.







  • Pour Tout public

    Musique du monde

    Langue : Français
    Durée : 120 minutes soit 02h00





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