Honorine schaeffer et Clément Lefebvre

Programme

Ludwig van Beethoven (1770 – 1827)
Sonate n°1 en fa majeur, op. 5
Adagio sostenuto – Allegro
Allegro vivace

Robert Schumann (1810 – 1856)
Phantasiestücke pour violoncelle et piano, op. 73
Zart und mit ausdruck (Tendre et avec expression)
Lebhaft, leicht (Vif et léger)
Rasch, mit feuer (Vite et avec feu)

Philippe Hersant (Né en 1948)
Les ombres de Giverny pour violoncelle seul

Franz Liszt (1811 – 1886)
Isoldens Liebestod pour piano seul (Transcription pour le piano du Finale de l'Acte III de Tristan und Isolde de Richard Wagner)

Ludwig van Beethoven (1770 – 1827)
Douze variations en sol majeur sur un thème de Judas Maccabée de Haendel



Voyage musical dans l'Allemagne du XIXe siècle

La Sonate n°1 en fa majeur op.5 de Beethoven (1796) marque un grand tournant dans l'histoire du violoncelle, puisqu'elle constitue la première sonate pour violoncelle et piano. Beethoven disait : " Haendel est le plus grand compositeur qui ait jamais existé. Je voudrais m'agenouiller sur sa tombe ". Il n'est donc pas étonnant qu'il ait choisi un air haendelien pour écrire les 12 variations WoO 45, également composées en 1796.

L'influence qu'eut Beethoven dans la création musicale de Schumann est incontestée. Les Phantasiestücke, furent originellement composés en février 1849 pour clarinette et piano. On découvre ici un trait caractéristique du dernier Schumann : les mélodies au rythme asymétrique et les doublures fréquentes du piano et de la clarinette (ici jouée par le violoncelle).

Tristan et Isolde, (1857 - 1859) est une oeuvre souvent considérée comme l'une des plus importantes du théâtre lyrique occidental. C'est l'un des meilleurs exemples du projet wagnérien consistant à transformer l'opéra en un drame musical. Dans ce dénouement dont le sentiment de délivrance demeure retranscrit fidèlement, Liszt exploite avec génie les différentes capacités du piano, qui devient alors orchestre.

Entre souvenirs de musiques baroques et souvenirs de certaines de ses oeuvres plus anciennes, Hersant nous plonge dans une forme labyrinthique dans Les ombres de Giverny (2007).