Musset écrivit ces deux actes avec un entrain juvénile, et c'est seule la logique des sentiments - sans doute aussi l'éloquence des dialogues - qui tenait lieu de plan. Il n'empêche que le poète a pris le plus grand soin de ménager et de préparer ses effets.

La première personne qui lut les caprices de Marianne en fut un peu effarouchée. Rien d'étonnant puisque cela ne ressemble à aucune autre pièce connue, c'était la quintessence d'esprit et de fantaisie semée dans un thème passionné. Les idées répondent aux idées, les sentiments aux sentiments, et c'est du choc précipité des passions que naît le dénouement.