Medealand Théâtre Ouvert Affiche

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Salle
où cet événement eut lieu :
Théâtre Ouvert, 75018 Paris

Medealand

de Sara Strisdberg , mis en scène par Maya Boquet


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1 critique

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@1723464 Inscrit depuis longtemps 1 critique
Utile: Oui Non
-Critique argumentative de la pièce de « Médéaland »
10/10

La pièce de Sarah Stridsberg est une pièce étonnante, innovante mais malgré tout choquante. Nous allons voir cela à travers les trois fils conducteurs de la pièce. Le premier étant l'étude de l'organisation de l'espace sur scène et des objets. Le second est la relation entre l'amour et la haine entre Jason et Médée. Et enfin la dernière partie qui sera consacrée à l'actualisation contemporaine de la pièce. Tout d'abord, l'espace scénique est blanc, pur, comme une sorte de laboratoire ou une chambre psychiatrique dans laquelle on observe Médée, souillée, en train de se battre avec sa colère et son coeur déchiré. Cette espace est tout en relation avec le nom de la pièce " Médéaland ". Ce nom à pour image son univers mental, son espace clos dans lequel elle est enfermée. Ensuite, il y a un tiroir caché dans le mur de la scène qui permet de mieux représenter les flash-back et les hallucinations de Médée lors de sa chute. Il y a par ailleurs d'autre objets comme une baignoire ou un lit d'hôpital pour aider à nous immatérialiser. Chacune de ces scènes nous plonges dans une réalité avec l'amour qui est dérangeante, radicale et violente. Par ailleurs, cette colère que Médée a vient du rejet de Jason qui l'a abandonné pour la fille du Roi et du Pays qui ne veut plus d'elle. Cette lourde vérité est froide, comme pour nous confronter nous aussi à ce monde cruel qu'est le nôtre. Médée, au corps frêle et fragile mais qui renferme la colère de la justice. Face à elle, Jason qui incarne la séduction, un être beau et envié. Droit dans ses pompes et d'apparence insensible et qui accentue les tourments de Médée. Et enfin, l'actualisation au temps moderne de la pièce. Cette réécriture permet bien de représenter Médée étrangère, sans papier, seule dont le seule moyen pour subvenir à ses besoins est de ce servir de son corps. Mais peut être à travers cette solitude et cette descente inévitable, Sarah Stridsberg veut nous montrer une femme qui est avant tout car après avoir commis le pire, Elle se montre comme une héroïne déchus, Celle d'une femme. Qui se bat et qui garde toujours la tête haute.
# écrit le 24/02/15


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