Simon Klein, professeur de musique dans un collège, est à un an de la retraite. Encore un an à supporter les hordes de gamins insensibles à la vraie musique. Encore un an à supporter les chahuteurs sans broncher. Simon n’a pas d’autorité. Depuis trente ans qu’il enseigne, il n’a jamais su se faire respecter.

Le jour de la rentrée, il voit avec désolation s’installer dans la classe Malik Choukri. Il a déjà vu passer tous ses frères et sœurs qui ne lui ont pas laissé le meilleur des souvenirs.

Simon ne va pas tarder à découvrir que Malik Choukri n’est pas un collégien comme les autres. Il aime la musique... Cet amour lui vient d’un rêve où son grand-père lui est apparu, l’implorant de suivre sa voie en devenant violoniste. Son grand-père algérien est mort en 1961, lors des ratonnades policières, métro Charonne, en voulant jouer du violon. Depuis, le violon est devenu un sujet tabou dans sa famille.

La rencontre avec Malik va profondément bouleverser Simon. Il refusera catégoriquement de lui enseigner le violon. Simon va devoir malgré lui affronter son passé. Et c’est à l’occasion d’un témoignage, initié par sa femme Bella à l’intention des collégiens, qu’il va enfin parler. Simon enfant faisait partie de l’orchestre d’Auschwitz en tant que violoniste. Il s’était juré que s’il sortait vivant de cet enfer jamais plus il ne toucherait à son violon. C’est grâce à cette parole libérée que Simon va pouvoir se réapproprier son violon et transmettre son art à Malik.