Jeanne Garraud, c'est du piano voix, c'est des chansons, c'est drôle, c'est triste et c'est beau.

Pianiste auteure-compositrice à rocking-chair et aux cheveux lâchés ; une vraie de vraie, rockeuse à piano et chanteuse à mots.

Elle arrive seule en scène et nous parle, comme si on se connaissait déjà, nous envoie ses textes chauds, dans un style musical qui flirte parfois avec l'étrange, et plonge assurément dans la grâce, l'audacieux, le risqué. Et cela, pour nous renvoyer en miroir la complexe épaisseur de nos vies, pour nous rassurer, nous dire qu'on est tous pareils, et que c'est déjà pas mal de se le dire, comme ça, au détour d'une chanson.

Personnage que l'on croit d'abord sage et charmant, Liz Cherhal apparaît vite totalement azimutée. Elle chante la vie, la folie, la mort de l´amour, et l´amour de la mort tout en jouant de sa plastique et de son déhanché inébranlable.

Telles des petites bulles de champagne, ses chansons pétillent de drôlerie et s´enivrent de cruauté. Une voix pure, un humour glacial, une émotion à fleur de peau, Liz raconte ses maux par ses mots.

Quand vous la verrez, restez toujours sur vos gardes, car si les lèvres rouges de Liz Cherhal savent embrasser doucement en murmurant des mots doux, elles peuvent tout aussi bien vous mordre jusqu´au sang.