"La Fille de l'Arc en Ciel " c'est comme une goutte de pluie sur le dos brûlé d'un échoué dans le désert du Sahara, comme une plume de paon peinte dans la boue, comme un rire qui éclate quand la tristesse n'est pas encore passée. C'est une confession en temps réel.

Une prostituée parle d'elle même : elle gagne son existence en offrant ses services sur la dernière rangée du cinéma l'" Arc en Ciel ". Elle est encore jeune mais incroyablement seule. Ses uniques joies se trouvent dans un passé où sa famille était encore présente, dans une autre vie où le bonheur était encore possible.

Les quelques personnes qui interagissent avec elle ce sont les clients qui vont et qui viennent. Certains voient en elle plus qu'une simple prostituée : l'un l'anoblit en lui offrant un moment de tendresse sans rien demander en retour, l'autre lui demande d'être sa femme. Mais ils ne sont que des exceptions à la règle.

L'alternance des chansons avec des morceaux de texte, loin d'interrompre la fluidité de l'émotion, apporte encore plus de force.

Peu importe la misère ou la décadence si le coeur reste pur, translucide, comme une larme de glace.