Des mélodies addictives qui naviguent entre pop-rock inspirée, ballades nostalgiques, et ambiances planantes assorties de violoncelle et de sitar. "...enfant je jouais du Satie au piano, ado je saoulais mes parents en écoutant en boucle Les Pixies et Joy Division et après mon premier job d'été je me suis offert un billet pour Delhi où j'ai découvert ces sonorités qui ont changé mes oreilles ". Tout est dit.

Elle raconte des histoires d'amours "cul de sac" cyniques, drôles ou émouvantes à pleurer, des noëls détestables où "les petits ouvrent les paquets pendant que les grands vident leur sac", des choses qu'on ne dit pas, qui ne se font pas... "On gueule, on pleure, on rit, on vit, c'est ça que je veux exprimer en musique et en mots", affirme Anne de sa voix grave. Pas de place aux poncifs, à la mièvrerie ou à la fausse poésie donc.

On embarque pour un voyage où Jeanne Moreau aurait croisé le rock'n'roll et la pop anglaise en faisant un petit détour par l'Inde du nord avant de retrouver ses racines à...Paris. Le tout accompagné d'un trio rock guitare, basse, batterie et d'instruments additionnels (violoncelle, tabla, sitar). Et dans un décor digne de la série 60's culte "Le prisonnier".