Le Cas Woyzeck est une création collective basée sur la pièce de Georg Büchner et le fait divers dont elle est inspirée.
Écrite en 1837 elle est retrouvée en fragments à la mort de Büchner la même année.

D'après l'histoire vraie d'un homme qui commit le pire dans l'Allemagne du XIXème siècle.
Cette écriture fragmentaire relève du véritable défi pour chaque metteur en scène d'en faire sa propre adaptation.
Non pas qu'il s'agisse de chacun raconter sa propre histoire mais d'en choisir un axe: Est-il fou? Est-il réellement martyrisé par son entourage et donc victime?
Est-il au contraire créateur de cette situation?
Notre axe, celui de la subjectivité de Woyzeck.

Autrement dit, imaginer que tout ce que nous voyons est vu du point de vue de Woyzeck. Ouvrant ainsi le champs des possibles pour laisser au spectateur le choix de se ranger derrière telle ou telle proposition, devenant ainsi acteur de la pièce.
Commencé par des lectures à la table dans une traduction pour le spectacle de Roxane Compagne, puis de la table toujours, interroger non plus l'histoire mais la façon de la raconter. Toujours de la table, qui est maintenant l'élément central de notre espace scénique, entamer des "traversées de la pièce".

C'est à dire comment en partant de ce point de non-jeu, avec les quelques accessoires que nous avions sous la main, de mémoire, cinq acteurs pourraient mettre en jeu, raconter cette histoire et faire naître la fiction de la réalité.
Comme si le présent était le terreau de la fiction et voir comment montrer en un geste, en un même geste, l'acteur et le personnage, la réalité et la fiction, le rêve et le cauchemar...