En vingt ans de présence à la tête des Ballets de Monte-Carlo, Jean-Christophe Maillot a porté vers des sommets cette compagnie au bagage classique et à l'histoire avérée. Les tournées internationales s'enchaînent, les créations font événement depuis Le Mandarin merveilleux. Vers un pays sage, Cendrillon, La Belle, Le Songe ou FAUST ont suivi.

LAC est une autre étape importante dans ce parcours. En s'attaquant à ce chef-d'oeuvre du répertoire, et sa partition de légende signée Piotr Ilitch Tchaïkovski, Jean-Christophe Maillot revient aux sources de la danse : " En collaboration avec l'écrivain Jean Rouaud, je renoue avec les tourments d'un récit en prise directe avec nos peurs d'enfance et nos terreurs nocturnes. Ces expériences enfouies sont ici exhumées et associées à un contexte familial machiavélique qui sert de support à un ballet clair-obscur. " Sur le plateau, investi par une quarantaine de danseurs, on retrouvera le prince, le cygne blanc, le cygne noir et foison de chasseurs, chimères et autres prétendantes.

" Ne sommes-nous pas au fond tout aussi égarés que ce prince ? " demande Jean-Christophe Maillot. De cet homme hésitant entre le Bien et le Mal, la candeur et l'érotisme, il fait un personnage à la séduisante ambiguïté. Dans un décor d'Ernest Pignon-Ernest et des costumes de Philippe Guillotel, deux fidèles compagnons des Ballets de Monte-Carlo, LAC remonte aux origines. Et prend un nouvel envol.

Scénographie: Ernest Pignon-Ernest