C'est l'histoire d'un enfant, ni plus ni moins extraordinaire que les autres, si ce n'est cette fichue manie qu'il avait d'aller trop vite en toute chose, en gourmandise, en amitié, en tendresse, en vélo.

Manie dangereuse qui fait le point de départ de ce conte musical : arrivant en trombe à l'école un jour de pluie, Pantin glisse de vélo et sa tête heurte fatalement le trottoir. Le voilà donc mort, mais pas pour autant disparu : avec la complicité d'un passeur, il va assister à sa postérité...
Quel sort vont lui faire ses copains ? Comment vont réagir ses ennemis ? Pantin sera aux premières loges pour observer le chagrin ou l'espoir, l'hypocrisie ou l'endurance des amitiés...

Parler aux plus petits de la mort ? Cela semblait une idée risquée, mais quiconque a déjà eu à affronter le feu roulant des questions enfantines comprendra aisément que l'audace du sujet ait fait le succès sans démenti de Pantin Pantine, donné régulièrement dans toute la France depuis sa création en 1998.

"C'est un pari ambitieux que celui d'Allain Leprest et Romain Didier que d'écrire sur la disparition d'un enfant, ajoute le metteur en scène Jean Manifacier. Le résultat est à la hauteur de la gageure, car ils nous livrent une oeuvre rare et délicate qui ne cède en rien à la facilité et qui déploie des trésors de poésie pour nous faire sentir à quel point, au-delà de notre présence, notre vie est importante pour les autres. (...) On ne disparaît pas, on reste vivant, tant que quelqu'un dans le monde pense à nous, voilà la morale de cette belle histoire."

Auteur de Carmen Circus, d'Une soirée à l'opéra, interprète vu chez Laurent Pelly ou au Théâtre du Châtelet dans Le Chanteur de Mexico, Jean Manifacier retrouve ici l'un de ses vieux complices, Fayçal Karoui, à la tête de l'Orchestre Lamoureux.