Le duo Ortatchdah-Luo revient avec un nouveau programme : "Les nuits d'été" de Berlioz et "Ariette de Camera" de Bellini. Trois ans d'expérience des mélodies de Fauré, Debussy, Duparc, Hahn, des Lieder de Schubert, et des grands airs d'opéra sur scène permettent cette interprétation exceptionnelle. Les capacités vocales et la richesse du timbre du ténor Ahmet Ortatchdah conjugués à la sensibilité du toucher de la pianiste Yifang Luo sur les pas de son maître Luisada créent une ambiance musicale hors pair.

Les Ariettes de chambre ou Composizioni da Camera sont un ensemble de pièces pour voix et piano créées par le compositeur italien, Vincenzo Bellini dans les années 1820 quand Bellini a séjourné à Naples et Milan avant son départ pour Paris. Les Nuits d'été (op.7) est un cycle de six mélodies composées par Hector Berlioz sur des poèmes de Théophile Gautier, tirés d'un recueil paru en 1838, La comédie de la mort. Écrites entre 1834 et 1838 et publiées en juin 1841, ces mélodies, d'abord accompagnées au piano, étaient composées pour une seule voix de ténor ou de mezzo-soprano. Le titre est un clin d'oeil au Songe d'une nuit d'été de William Shakespeare.

Programme :
Dolente immagine, sur des vers de Giulio Genoino
Ariettes de chambre dédiées à Marianna Pollini:
Malinconia, ninfa gentile, sur des vers de Pindemonte Vanne, o rosa fortunata Bella Nice, che d'amore Ma rendi pur contento, sur des vers de Pietro Metastasio Vaga luna che inargenti, arietta

Villanelle Cette mélodie respecte la structure en trois strophes du poème de Gautier.
Le Spectre de la Rose Sur ce poème célèbre, qui servit également d'argument en 1911 à la chorégraphie de Michel Fokine pour un ballet du même titre.
Sur les Lagunes (Lamento) Tout le romantisme du "départ", même du naufrage, qui sera développé dans les Troyens, est déjà présent dans cette pièce mélancolique aboutissant à un soupir, aux limites du silence.
Absence Un autre thème majeur de l'oeuvre de Berlioz, ce "mal de l'isolement" dont les Mémoires donnent un douloureux témoignage, provoque une dissonance insistante dans le refrain du poème.
Au Cimetière (Clair de lune) Cette mélodie est un modèle de transparence et de clarté dans l'écriture instrumentale. La ligne vocale, à trois temps, est si limpide qu'on ne s'aperçoit pas des irrégularités métriques du poème de Gautier. Ce poème a aussi été mis en musique par Henri Duparc en 1883.
L'Ile inconnue L'ironie du poème, plus marquée, se trouve soulignée comme un rire un peu "gros" sous les vers répondant à la demande de la bien-aimée, qui souhaite qu'on la mène à "la rive fidèle, où l'on aime toujours".