Du papier faisons table rase

Un homme rentre en scène. Détendu, une serviette de bain sur l'épaule, il regarde en l'air, pose sa serviette et s'assied comme pour prendre le soleil. Il est bien et dit qu'il est bien. Il est bien, mais semble coupé par quelqu'un (le public). Ce qui l'oblige à en dire plus. Il parle de l'enfance... la vie ; la mort... Il tourne en rond dans sa tête ; s'ennuie. Et puis c'est la rencontre. L'homme est dans tous ces états. Un mélange de bonheur, de doutes, de maladresses, de joyeuses folies... Il l'emmène au restaurant. Que faire ?... Que dire ?... L'homme se cherche...

Des petites histoires, courtes fables se mêlent au grand récit. L'homme et elle sortent et marchent dans Paris. Et c'est l'emballement poétique. Tout est ce qu'il est et autre chose... Puis elle disparaît.
L'homme retrouve la solitude. Il est perdu. Paris devient une forêt. Il a un tout petit peu peur. La peur passée, il s'endort. Et rêve ! Et rêve à quoi ? Donc lui vient en rêve un musicien qui est Louis Armstrong. (Il faut qu'il fasse de la musique.)
Donc lui vient en rêve la mer. (Voir la beauté des choses.)
Donc lui vient en rêve un monstre marin qui sort de cette mer. (Vivre intensément.)
Donc lui vient en rêve un public. (Ici et maintenant)
Il se retrouve en rêve sur scène. Le temps s'arrête. Il reprend le cours de sa vie.
Il la retrouve.
On entend Louis Armstrong.
Il repart comme il est venu avec un peu plus d'étoiles dans les yeux et avec elle.