Après Une Antigone de papier, la compagnie s'inspire du destin tragique de Camille Claudel pour revisiter la censure contemporaine. Le public est installé au plus proche de la matière, au coeur de l'atelier. Elève dévouée de Rodin, amoureuse éperdue, soeur et femme esseulée, nous assistons à l'envol mais aussi à la déchéance de cette artiste finalement réduite au silence et à l'isolement.

Nous sommes tous conviés sur le plateau au sein d'un atelier où les marionnettes surgissent, comme pétries des mains de Camille et nous touchent par leur humanité troublante. Dans cet univers de papier mâché, la compagnie nous surprend par des jeux d'ombres, des projections et un aller-retour incessant entre le jeu de comédien et la manipulation de marionnettes. De leur côté, les chanteuses-musiciennes, image des causeuses, nous transportent dans une atmosphère sensible, feutrée et intimiste propre à la compagnie Les anges au plafond.