Edith Thomas 1909-1970
Témoin et acteur des convulsions qu'a connues la France au milieu du XXe siècle, elle est journaliste quand elle décide de couvrir la guerre civile qui ravage l'Espagne de 1936. C'est le point de départ d'une vie de lutte pour la liberté et celles des autres : politique, sociale ou sexuelle.

Elle rejoint la Résistance et devient la cheville ouvrière du Comité National des Ecrivains auprès de Claude Morgan, Paul Eluard, Jean Pauhlan, Sartre ou Vercors.
Elle participe à la création des Lettres Françaises dans lesquelles elle dénonce dans le très bel article " Crier la Vérité !" les déportations d'enfants juifs dès 1942.
Son Journal et ses Mémoires sont des témoignages fondamentaux sur la Résistance intellectuelle et les années de l'immédiat après-guerre.

Après la guerre, en 1949, elle quitte avec éclat le Parti communiste qu'elle avait rejoint en 1942 en pleine occupation nazie, et dénonce la torture en Algérie dès 1957.

Précurseur du mouvement féministe, Edith Thomas publie jusqu'à sa mort de nombreuses biographies mettant en scène des femmes avec lesquelles elle partage " une connivence secrète ", un engagement de conscience dans les luttes politiques et sociales de leur temps : les femmes de 1848 et de 1871, notamment Pauline Roland, George Sand, Louise Michel, André Léo,... et tant d'autres !