Ce pourrait être mélancolique, c’est joyeux, riche d’espérance, car les auteurs, Pierre-Olivier Scotto et Martine Feldmann, ont choisi le ton de la comédie pour évoquer un sujet sensible : la maladie d’Alzheimer vécue par des proches. En toile de fond, une enfance passée pendant la guerre, un amour vécu de l’autre côté du rideau de fer, des événements historiques qui pèsent leur poids de douleur. Au premier plan, des enfants bien vivants qui débarquent dans la vie de Claire et la ramènent à la réalité. Marina et Jérémy ont bien l’intention de bousculer Claire, de lui faire oublier sa maladie et de la ramener dans un quotidien de musique, de cadeaux, de fous rires. Pourquoi ne pas être heureux malgré l’âge et ses problèmes quand on a réuni autour de soi une famille ? C’est la morale peut-être simplette de l’histoire, mais elle a le mérite d’être tonique