Dans sa chambre, Gertrud soliloque. Femme du Moyen âge, elle témoigne de son monde qui ressemble bigrement au nôtre.
Inspiré de l'oeuvre de Shakespeare et de l'Histoire des Danois de Saxo Grammaticus. cette femme qu'on retrouve à travers les âges est une reine, en un mot,une femme lucide et libre : une femme bien d'aujourd'hui...

Dans sa chambre, elle nous livre ses réflexions sur l'amour, la maternité, la politique et le pouvoir.
Menant un curieux dialogue avec son défunt mari qu'elle retrouve par instants à travers des rêves très brefs. Le langage du roi est imagé et cru et nous rappelle l'obsession vengeresse qu'il conserve dans la mort de la paternité, du pouvoir, de la guerre et de ses amoureux... ratés.

Avec une lucidité grinçante et humoristique, la pièce ausculte la " grandeur " des grands de ce monde qui frôle avec fracas le dérisoire de leur réalité qui, par petites touches, nous rappelle notre bizarre époque.

Une écriture à la manière de qui nous rappelle le théâtre classique joué de façon iconoclaste par des interprètes qui transgressent joyeusement le sens et le rythme des mots. Une façon de dire totalement décalée et une manière de jouer qui bafoue les conventions.