D’impeccables trajectoires de personnages dansant s’expriment dans la chambre d’échos, blanche, absolue, révélatrice. Quatre femmes flashées au cours de leurs évolutions, acérées, vives, impérieuses.

Une chambre blanche, l’expérience d’un monde qui s’ouvre. Une table inscrite dans la page blanche de l’espace. Des images surgissent, comme si elles venaient du dehors, des plis de l’espace. La chambre blanche comme lieu indéfinissable, impossible à rejoindre : elle est l’Ouvert, comme dit Rilke, « un nul part sans négation ». Un lieu hors d’atteinte, et c’est pourtant vers lui qu’il faut aller. Tout y est possible, surtout l’inattendu. Elle oblige à se dépasser, à trouver des passages, où l’on croyait qu’il n’y avait pas d’issue. Elle ressemble à l’esprit de l’artiste qui cherche par où commencer, quand les choses sont encore latentes, dans les limbes, et qu’il voit émerger, en équilibre au bord de la réalité, des perceptions et des idées nouvelles.