Chacun connaît la fête somptueuse donnée par le surintendant des finances Nicolas Fouquet pour le roi Louis XIV, le 17 août 1661 dans son château de Vaux-le-Vicomte; l'arrestation de Fouquet à Nantes, quelques semaines plus tard par le célèbre d'Artagnan; son procès et sa condamnation à la prison à vie dans la forteresse de Pignerol où il décèdera le 23 mars 1680.

Seuls quelques rares amis restés fidèles oseront écrire en sa faveur, en tout premier lieu: Jean de La Fontaine avec son Elégie aux Nymphes de Vaux, puis l'Ode au Roi.
Le fidèle Paul Pelisson qui sera arrêté en même temps que Fouquet, qui passera quatre années à la Bastille pour ne pas avoir voulu renier son ami et qui écrira un discours au Roi et bien sûr Madame de Sévigné qui, dans ses lettres à Simon Arnault d'Andilly (Monsieur de Pompone), racontera au jour le jour le procès du surintendant. Aucun de ces écrits ne fléchira le Roi. La Fontaine sera même privé de sa pension et Nicolas Fouquet mourra seul et oublié dix-neuf ans plus tard.

Sa veuve Marie-Madeleine de Castille-Villemareuil finira ses jours retirée dans sa maison de Charenton, ses enfants, eux ne seront jamais admis à la cour.