Mettre le spectateur dans un rapport autre au spectacle...

Voilà ce que Pedro Pauwels propose dans ses créations depuis plusieurs années : debout, muni de lampes torches, autour des danseurs au sol (L’Etal - 1998), séquence de relaxation en mouvement puis projections d’images vertigineuses (Miroirs du sommeil - 2000), debout encore, avec la possibilité de choisir son ambiance sonore grâce à des casques infrarouges (Entropie - 2001).

Ces tentatives partielles, empiriques, sont nées du besoin de montrer, de faire sentir au public que la danse n’est pas un art visuel, du moins pas essentiellement. L’image n’est qu’un effet induit. A la base est la sensation du corps. Qui déclenche le mouvement. Qui produit la danse. Il faut donc faire passer dans le spectateur ce qui fait la richesse du travail de création du danseur, la perception par son corps du mouvement de sa danse. Faire (res)sentir la mobilité à l’immobile. Si possible au plus grand nombre d’immobiles.