Mais il veut aussi sa revanche ; que ceux qui l'ont exilé soient punis. Malgré les objurgations d'Antigone qui lui dit qu'il n'a pas le droit de " rendre le mal pour le mal ", il maudit ses fils Etéocle et Polynice, leur prédisant qu'ils se tueront l'un par l'autre. Justifié, il peut alors mourir. Il laisse derrière lui une Antigone désespérée, mais déterminée à rentrer à Thèbes pour sauver ses frères de la mort à laquelle Œdipe les a voués....

Que faire de nos rancoeurs ? De nos peurs ? De nos vieux ? De nos migrants ?
De cette Terre, legs précieux entre tous ? C'est peu dire qu'une telle pièce nous parle : elle vient s'immiscer dans nos fragilités intimes et sociétales, et de là, nous arrache des rires et des larmes, toujours par surprise. Brillant d'une lumière intacte, malgré la distance de la langue et des millénaires, voici la lumière d'un génie écrivant, à l'extrême terme de sa très longue vie, un testament, un manifeste, une somme de son art de la scène et de sa connaissance des hommes.

Cette création s'appuie sur la nouvelle traduction de Nicolas Wapler qui permet au public de goûter l'émouvante profondeur et la poésie de cette très grande pièce.