Jean-Michel Rabeux fait partie de ces grands metteurs en scène qui, depuis quelques années, ont donné toutes ses lettres de noblesse au théâtre dit " jeune public ". Si quelque chose a bien à voir avec l'enfance, n'est-ce pas, justement, l'art ? Après un " Barbe-Bleue " d'anthologie, il revient aujourd'hui à Perrault avec " Peau d'âne", histoire d'une princesse dont la beauté aveugla jusqu'à son propre père.
L'humour parfois acide et les couleurs acidulées ne font que renforcer la profondeur de ce récit d'initiation et d'émancipation, qui narre " l'échappée d'une jeune fille hors des griffes du père, vers le monde. Comme toute enfance, celle-ci doit s'achever en s'opposant aux désirs insensés, aux amours impitoyables. " Comme tous les contes, " Peau d'âne " traverse les époques, agitant des questionnements aussi intemporels qu'essentiels.

Par la Compagnie Jean-Michel Rabeux