-Un spectacle déroutant et captivant. 9/10 Comme cette pièce est troublante et envoutante, magique presque. Elle nous accapare aussitôt et nous baigne dans un univers à la fois onirique et fantastique. Nous ne voulons pas croire que cela soit possible même si la fiction semble plausible. Il faut qu'elle reste loin de nous, des souffrances que nous ne pouvons pas ne pas imaginer, de celles que nous ne pouvons pas ne pas ressentir. Car le spectacle est rude, d'une intimité intense, d'une véracité crue et d'une efficacité dramatique redoutable. Le comédien Hugo Miard présente toutes les facettes de son personnage avec une incroyable justesse, le rendant crédible et émouvant, inquiétant et attachant. Une interprétation magnifique d'un texte dense et direct. L'écriture d'Olivier Sourisse se joue de notre imaginaire et joue avec le réalisme du quotidien pour nous raconter cette histoire sombre et captivante qui nous emporte dans les sortilèges de la mémoire, les cachettes de l'inconscient, les fantasmes aux désirs oubliés parmi les peurs. Cléo-Clara ou Clara-Cléo est un être captif. Un endroit glauque et obscur lui sert de logis, d'abri ou de refuge, on ne sait pas. Il semble être la proie sexuelle de plaisirs offerts à une clientèle d'hommes et de femmes, réduisant à ces rencontres ses relations sociales. Une mère et un père apparaissent par moments, convoqués par leur fils-fille ou leur fille-fils. Une petite soeur qui chante, aussi. Parents monstrueux, bourelle et bourreau de leur propre enfant ? Appuis fantasmagoriques d'un délire schizophrénique ? Que lui ont-ils fait ou lui font-ils encore ? Qui est ce captif ? Pourquoi nous touche-t-il tant ? Sans doute l'effet cathartique de la représentation théâtrale nous pénètre jusqu'à sentir de la gêne et de l'intérêt, éprouver de la compassion et du rejet envers celui ou celle qui nous parle là, vivant devant nous des bribes de son histoire, délivrant ses doutes et ses incompréhensions, nous montrant ce qu'il ou elle ne sait pas dire, ce que nous-mêmes serions bien en peine de nommer. Quel est cet emprisonnement ? De quoi, au-delà de qui, Cléo-Clara ou Clara-Cléo est-il ou est-elle le captif ? L'immense trouble qui traverse ce personnage et son récit pose les questions de son identité, de son genre, de son état de conscience. On ne sait pas qui est ce captif, on ne sait plus si ce qu'il dit peut-être cru. Démence hallucinatoire d'un malade ou propos déstructurés d'une victime ? On se sait pas, on ne sait plus. Le combat de Cléo-Clara ou de Clara-Cléo pour exister est-il un combat contre lui-même ? Un combat pour survivre ? Un combat pour nous alerter ? La mise en scène de Frédéric Fage, à l'esthétique prononcé, accompagne le texte dans un clair-obscur permanent et une direction de jeux précise, centrée sur la palette d'émotions du personnage. Un texte audacieux et fort. Une interprétation impressionnante et mémorable. Un spectacle déroutant et captivant. # écrit le 09/12/17 -Un captif captivant... 10/10 Une pépite. Le temps s'arrête pendant cette pièce époustouflante qui captive l'esprit, le coeur et les tripes. Un sujet troublant, challengeant abordé avec subtilité, courage et humour. On reconnait le style unique et décalé de l'auteur, Olivier Sourisse, qui sait habilement mélanger légèreté, intensité et profondeur. Les textes, admirablement interprétés et pleinement incarnés par Hugo Miard (un acteur à suivre!) nous transportent, nous agrippent et ne peuvent laisser indifférent. Une mise en scène (Frédéric Fage) et en lumière (Olivier Oudiou) subtile et délicate sublimant le tout... Magnifique ! Bravo ! Et à voir absolument. # écrit le 23/11/17 -Performance d'un jeune acteur au service d'un texte sublimé 8/10 Bravo au theatre de la Manufacture des Abbesses pour cette programmation de theatre contemporain permettant de découvrir des auteurs de la qualité d'Olivier Sourisse. La mise en scène d'une sobriété esthétique et minimaliste, sublime le jeu d'un jeune acteur remarquable. La lumière devient l'élément parfait ã la ponctuation de ce monologue aux multiples personnages. # écrit le 23/11/17 -Un enfant retenu emprisonné dans un placard! 10/10 Un enfant privé de tout contact avec le monde extérieur et reclus dans un placard refuse de se laisser totalement détruire et mourir . Convaincu qu'un jour sa captivité prendra fin il s'invente des vies , s'évade par la pensée et profite de chaque petite fenêtre s'ouvrant clandestinement sur le monde extérieur comme une promesse d'envol vers un ailleurs possible. Hugo Miard est ce captif mettant certes, mal à l'aise le spectateur mais trouvant la force de tisser des pans de vie avec ses pensées , son histoire , son questionnement ....et sa confiance et ce récit c'est Olivier Sourisse qui nous le livre en un monologue bouleversant . Il ne faut pas fuir la réalité de ce texte !! # écrit le 18/11/17 -Captivant 9/10 Pièce originale, au style envoutant. Olivier Sourisse est un jeune auteur qui monte et dont on parle. Il possède une langue à lui, un univers singulier. La mise en scène de F. Fage participe du climat créé.Le jeune comédien (Hugo Miard) est tellement émouvant. On ressort purifié de cette descente dans un puits. Un des meilleurs spectacles de cette fin d'année. Très, très fort. # écrit le 23/11/17 -SUPERBE INTERPRÉTATION 9/10 Tout est bien pensé : textes, mise en scène, lumière, sans oublier le comédien qui mène de front les différents personnages de sa folie. A la fois profond et drôle, je recommande vivement ce seul en scène (surtout si vous aussi n'êtes pas seul dans votre tête) ESTELLE # écrit le 22/11/17 -Libération de talent 10/10 Ça commence par la voix d'une enfant, celle de la petite soeur du Captif, quand elle est libre de tout mouvement, de penser et qui chante l'eau vive à travers la porte comme pour faire oublier à son grand frère son enfermement depuis son tout jeune age et dont l'imagerie des fantasmes va permettre de s'en échapper . Et comme il est l'instrument de ses parents, qui l'ont mis très tôt dans les mains de personnes non recommandables, il est confronté au trouble de l'identité sexuelle. Pour autant , on a été surpris par l'aspect optimiste du personnage , ici dans sa dernière heure de captivité . Un Veritable challenge pour un acteur, très jeune et déjà charismatique , Hugo Miard qui maîtrise admirablement bien le texte époustouflant de Olivier Sourisse. Le tout il faut bien le dire , servi par une mise en scène épurée de Frédéric Fage , juste ce qu'il faut, accompagnée d'une ambiance lumineuse subtile de Olivier Oudiou. Une découverte bluffante sur les capacités de l'homme à se sortir des charnières du mal. Très belle surprise ! # écrit le 08/07/17 -Puissant 10/10 Un ovni ! Un seul en scène très puissant sur l'enfermement de cette enfant. Une curiosité à voir. # écrit le 07/07/17 -Magnifique 10/10 La lumière est magnifique et accompagne l'état psychologique de cette enfant enfermé dans un placard. # écrit le 07/07/17 # ce symbole signifie "signaler au modérateur" Vous aussi, donnez votre avis: |