Alors que l'un se bat pour sa liberté, l'autre prend les armes pour son couple, et c'est une corrida passionnelle qui s'engage où chacun est tour à tour taureau et matador. Mais c'est l'apanage de ces couples invétérés que d'être arrivés au point où quitter l'autre c'est aussi se quitter soi-même.
Ne souhaitant pas perdre une miette du spectacle, un voisin esseulé donnera un vent nouveau à la suite de cette bataille existentielle. Nombre d'entre vous se reconnaîtront dans ce couple impétueux, irascible, et cependant pathétiquement drôle.

La compagnie signe ici le dernier volet du triptyque consacré à l'auteur Hanokh Levin.
L'arène est dégagée à l'exception du lit qui y occupe une place centrale, et c'est autour de lui que tout se joue, de la comédie au drame. Mais au-delà du récit de ce couple, c'est à notre propre rapport à l'autre que cette pièce nous renvoie : comment l'autre peut-il être à la fois sauveur et ennemi ? Quelle part de nous n'existe finalement que parce qu'un autre est là pour en attester ?
Pour le meilleur et le pire, rendez-vous trente ans après le début du conte, quand le prince dompteur et la princesse funambule en ont par-dessus la tête.