La mécanique des ombres

Sur scène, un carré blanc dessiné au sol. À l'intérieur trois silhouettes masculines identiques dont on ne distingue pas les visages. Commence alors un bien étrange ballet. Comme des pantins désarticulés les corps se tendent à la recherche de l'équilibre. Ils s'élèvent, tombent, s'entraident, tombent encore, se relèvent en quête de verticalité.

La chute est montrée là comme l'opportunité de rencontrer l'autre, d'apprendre de lui. Une véritable poésie se dégage des petites victoires et des échecs. On rit des mésaventures, on retient son souffle. Peu à peu, les enchaînements gagnent en fluidité, empruntant à la poésie du cirque autant qu'à l'énergie du hiphop, sans jamais rien perdre de leur étrange et envoûtante unité. Les équilibres deviennent de plus en plus spectaculaires, les performances physiques époustouflantes et le spectacle révèle minute après minute la virtuosité des danseur.

Naïf Production.