Au plateau, accompagnée de deux musiciens, Estelle Meyer surgit telle une apparition : une guerrière, une reine, une déesse grecque. Dans ce spectacle cathartique, la comédienne entrelace son récit initiatique de femme avec les combats de l'avocate féministe Gisèle Halimi. Elle raconte, interpelle, nous fait rire et trembler, et chante une ode salvatrice à la puissance féminine.

Estelle Meyer dévoile son parcours de vie : la naissance, les premiers émois, les règles, les violences, puis la découverte de la puissance intérieure et de la sororité. Sur ce chemin de construction identitaire, la figure de Gisèle Halimi l'accompagne comme un phare dans la nuit. Sur scène, elle incarne l'avocate à travers ses plaidoiries emblématiques, en particulier celle tenue au procès de Djamila Boupacha, militante du Front de Libération National algérien. En nous confiant ses secrets et ses révoltes, Estelle Meyer se mue en Niké, déesse grecque de la victoire. Car il faut bien les " niquer ", ces douleurs, silences et malédictions qui peuplent l'histoire féminine.

Plus qu'un dialogue, Niquer la fatalité est une lettre d'amour à toutes les femmes, les mères, les grand-mères et les petites soeurs. C'est un appel joyeux à faire communauté humaine, hommes et femmes réuni·es, à niquer les injonctions, et tous·tes ensemble faire corps contre la fatalité.