Mai aussi de prises de conscience, d'interrogations sur le sens des choses, de la mort, de la vie et il faut surtout ne pas perdre de vue que c'est un écrivain qui parle à un autre écrivain et un de plus grands, dont elle connaît tout, qu'elle porte en elle, avec lequel elle vit en permanence, et qu'elle questionne, dont elle attend encore les réponses que son oeuvre entière ne suffit pas à éclaircir, tous les deux font le même métier, et la cadette consulte l'aîné, l'ancêtre, le monument vivant et universel, et alors on comprend ce dialogue, cette correspondance, autrement cela n'a qu'une signification et tellement banale qu'elle ne présente aucun intérêt si on la prive des mille et un détails qui en font toutes la saveur y compris jusqu'aux réalités les plus cocasses sinon même vulgaires comme la hampe de veau.
C'est cette quotidienneté mêlée au sentiment du trépas qu'on voit venir tout en ne sachant pas si c'est la meilleure façon de l'envisager qui rend ce texte palpitant dans ses moindres frémissements et qui fait qu'on aurait presque envie de pleurer après l'avoir lu..

François Kreamer -éclairage et régie
D'après le roman de Pascale Roze.