Moscou 1928. Simon est chômeur. Il vit dans un appartement communautaire avec Marie, sa femme et Sérafine, sa belle-mère. A la suite d'une querelle avec sa femme il menace de se suicider. Pris au sérieux par sa famille et son entourage qui dans un premier temps tente de l'en dissuader, il trouvera dans l'issue fatale, la solution à ses problèmes.

Dès lors, il va devenir le symbole de tous les dysfonctionnements du régime. Il doit se suicider pour les intellectuels, les bouchers, les écrivains, les femmes... Et ne peut répondre à toutes les demandes. L'appartement ne désemplit pas. C'est la reconnaissance, la belle vie mais il faut passer à l'acte. Impossible. La fin, rocambolesque met fin à l'illusion. Il faut vivre.

Nikolai Erdman navigue ainsi à vue entre la critique bolchevique de la petite-bourgeoisie et le pamphlet anti-révolutionnaire. Voilà du théâtre subversif, profondément drôle et drôlement profond. Toutes les armes de la comédie sont mises au service d'une parole engagée qui martèle que la seule valeur qui soit est la notion d'individu.