J'ai léché le déodorant d'une pute

Jim CARTWRIGHT réussi à créer une musicalité et une écriture poétique en intégrant un vocabulaire tranchant, dur mais jamais vulgaire.
Lylian JOLLIOT metteur en scène, nous livre par ces partis pris un mélange de rêve et de cauchemar, une création dérangeante, incitant le spectateur à travailler, ne laissant personne insensible à la douleur de ces deux protagonistes.

Cette pièce courte, située par l’auteur à Londres en 1996 est composée de deux personnages. L’Homme et La Pute. L’un et l’autre nous racontent leur histoire, leur errance, leur solitude, leur difficulté à exister. Jim CARTWRIGHT, tout en laissant une grande place à l’imaginaire, va à l’essentiel, au cœur de l’émotion, à la source profonde de ce qui constitue notre humanité et notre force de vivre.

Les personnages:

L’homme est célibataire. Il a vécu dans l’appartement de sa mère, jusqu’au décès de cette dernière. Son père, alcoolique est parti depuis longtemps. Il évoque un visiteur occasionnel un parent, l’oncle Cibiche, qui à son décès leur a légué le peu d’argent qu’il avait, son voisin « le blageur de l’escalier » décédé dans des conditions mystérieuses et sordides, sa télévision lien avec le monde extérieur. Il traîne dans les pubs et les boîtes.

La Pute est célibataire, elle est une droguée au crack. Son dealer elle l’appelle « Groslard », il est accompagné d’un vieil homme appelé Stan. Ils ont tous les deux profité d’elle sexuellement. Sa vie se résume à faire des passes pour obtenir de quoi s’offrir ses doses. Sa drogue elle l’appelle « Oncle crack », comme pour lui donner une connotation plus chaleureuse. Elle est prête à tout accepter pour pouvoir s’offrir la venue de l’oncle crack. Elle travaille dans la rue, contre le mur, ou chez elle.

Leur rencontre:
Ces deux univers si durs, si vifs vont se croiser, se rencontrer, peut être se toucher. Nous en sommes les témoins.