C'est un projet introspectif. Une nécessité apparue en même temps qu'un désir profond de se poser, de calmer la folle farandole de tournées, de voyages et de créations. Une ivresse qui fait oublier le temps qui passe. La naissance de ce solo correspond à une période de " crise " ressentie non seulement comme un moment de difficulté mais aussi comme une période de discernement. Impossible d'avancer sans un retour à soi. Éprouver le solo pour renaître. Sans accompagnement musical, A Solas explore dans l'épuré le passage du temps et son impact sur la danseuse et la femme, l'intimité par la recherche d'un dialogue intérieur, d'un état des lieux du corps et par la relation " privée " avec le public, le quotidien et ses tics, le moi pluriel. Pluriel que l'on retrouve dans l'expression espagnole, les langages pluriels, la maternité en creux, la transe comme moyen de libération.